Interview de Julie Salamon Head of Talent Acquisition chez la bellenergie
Julie Salamon, Head of Talent Acquisition chez la bellenergie, revient sur son parcours et son arrivée dans une entreprise en pleine croissance dans le secteur de l’énergie verte. Elle partage sa vision du recrutement, les enjeux d’attirer les bons profils en région, et ses conseils pour bien se préparer à un entretien.
Est-ce qu’on peut commencer par ton parcours ?
Je suis Julie, j’ai rejoint la bellenergie en septembre dernier. Avant ça, j’ai passé cinq belles années chez Uptoo, un cabinet de recrutement spécialisé dans les profils commerciaux, où j’ai évolué de Talent Acquisition pour les clients externes à Head of Talent Acquisition avec la construction d’une équipe de recrutement interne.
Installée à Toulon depuis trois ans, j’avais envie de me rapprocher d’une entreprise implantée dans le Sud, après plusieurs années en full remote.
Et quand j’ai découvert la bellenergie, ça a été un vrai coup de cœur : une entreprise qui respire le dynamisme, la bienveillance, l’envie de faire grandir les choses dans un environnement en pleine croissance.
Qu’est-ce qui t’a attirée chez la bellenergie ?
J’ai rejoint la bellenergie depuis plus de 6 mois. Ce qui m’a plu, c’était de trouver une entreprise dynamique, en pleine croissance, avec cette énergie qu’on retrouve souvent dans les entreprises parisiennes. Ça a été un vrai coup de cœur. Il y avait aussi un côté très bienveillant que j’ai ressenti dès les premiers entretiens et échanges, ainsi que lors de ma visite dans leurs locaux.
Peux-tu nous expliquer ce que fait la bellenergie ?
la bellenergie, c’est un fournisseur d’électricité verte c’est-à-dire qu’on propose une énergie 100 % renouvelable (solaire, éolienne et hydraulique), d’origine française, et on accompagne nos clients — particuliers comme pros — vers une consommation plus responsable, plus locale, plus maîtrisée.
Notre ambition, c’est d’être un acteur engagé dans la transition énergétique, mais aussi une entreprise dans laquelle nos valeurs sont au cœur de nos actions quotidiennes. Nous sommes très attentifs à la transparence, l’écoute et la bienveillance, que ce soit envers nos clients ou nos équipes en interne.
Et au niveau du recrutement chez la bellenergie, comment ça se passe ?
Chez la bellenergie, le recrutement est un enjeu central : nous sommes en pleine croissance, et chaque nouveau talent compte. C’est également le premier contact avec l’entreprise, alors on veille à répondre à toutes les candidatures rapidement, avec attention.
Je pilote l’ensemble des recrutements, avec un processus simple et structuré : un premier échange avec moi, une rencontre avec le manager, puis un entretien final avec Céline, notre DRH. On ne cherche pas à multiplier les étapes, mais à offrir au candidat une vision globale de l’entreprise, de ses missions, de ses interlocuteurs, et à lui laisser l’espace de poser toutes ses questions.
Pour moi, recruter ce n’est pas juste évaluer un candidat, c’est créer une rencontre, un vrai échange. L’idée, c’est de s’assurer que ça matche des deux côtés.
Je m’occupe vraiment de l’ensemble des recrutements. J’ai un poste de Chargée RH, donc au-delà de ça, j’ai différentes missions RH : contrats, organisation des séminaires, et tout l’accompagnement des équipes et leurs managers. Mais actuellement, 70 à 80 % de mon temps, c’est vraiment du recrutement. Depuis que je suis arrivée, on est passés de 45 à 70 collaborateurs en quelques mois, donc il y a eu beaucoup, beaucoup de recrutements.
Vous êtes tous basés à Toulon ? Ça ne pose pas de difficultés particulières pour recruter ?
Alors, c’est sûr que c’est plus compliqué que dans une ville comme Paris où il y a vraiment tout type de profils. L’avantage, c’est que nos bureaux sont à côté de la gare, donc on arrive à aller chercher des profils qui viennent de Marseille, par exemple. On a même une personne en interne qui est basée à Fréjus. On capte vraiment le bassin sud-est, et c’est stratégique que les locaux soient en plein centre-ville, à 5 minutes de la gare.
On a mis en place différents moyens pour y arriver (réseaux sociaux, approche directe, cooptation…)
Mais oui, ça a été compliqué au début. Honnêtement, tous les recrutements se passent principalement en chasse. On a beaucoup de candidatures spontanées, mais sur des postes stratégiques ou IT, c’est clairement de la chasse.
Pour toi, le recrutement, c’est plus qu’une simple évaluation de candidat ?
Oui, complètement. Le recrutement, ce n’est pas juste évaluer un candidat. L’idée aujourd’hui, c’est vraiment une rencontre entre le candidat et la bellenergie. C’est échanger, s’assurer que ça matche des deux côtés, parce qu’un profil qui nous rejoint, le but, c’est qu’il reste sur du long terme.
Très souvent en entretien, on peut se rendre compte avec le candidat que finalement, ce n’est pas forcément ce poste-là qui est fait pour lui. Donc soit, je le projette sur un autre poste, soit je le garde en backup pour des futurs postes qu’on va ouvrir.
C’est normal d’avoir un peu de mouvement dans une entreprise en croissance rapide. Aujourd’hui, vous continuez à recruter ou vous entrez dans une phase de stabilisation ?
Là, on arrive sur une période de stabilisation. On a grandi tellement vite qu’on avait besoin de staffer correctement nos équipes, qui étaient sous l’eau. Maintenant, on arrive à un moment où les équipes sont bien dimensionnées par rapport à notre croissance.
Donc, c’est plus une phase de stabilisation et d’aller chercher des profils seniors ou confirmés pour sénioriser les équipes.
Est-ce que tu aurais quelques tips à partager pour les candidats ?
Oui, j’avais noté un point qui peut sembler basique, mais qui est essentiel : se renseigner sur l’entreprise avant d’arriver à un échange. Ça paraît vraiment bête comme conseil, mais beaucoup ne le font pas.
Je trouve que c’est une marque de respect envers l’entreprise et le recruteur, mais aussi une preuve de motivation. Ça ne veut pas dire connaître tous les chiffres de l’entreprise par cœur et les réciter de manière automatique, mais simplement montrer qu’il y a un véritable intérêt.
On sait que les candidats passent plusieurs processus, et c’est normal, tant mieux même. Mais je pense qu’il est essentiel de prendre le temps de se préparer, de connaître un minimum l’entreprise. Ça paraît évident, mais finalement, pas tant que ça.
On ne le répète peut-être pas assez souvent aux candidats : prenez le temps de vous renseigner sur l’entreprise avant un entretien.
C’est encore plus flagrant quand c’est le candidat qui postule directement, non ?
Oui, complètement. Même en approche directe, je comprends que lors du premier contact, la personne ne sache pas forcément où elle met les pieds, c’est normal. Mais dès qu’elle décide de rentrer dans le process, c’est un bon marqueur pour voir si elle a pris le temps de se renseigner.
Quand c’est une personne qui postule d’elle-même et qu’elle ne s’est pas renseignée, là, on est encore plus surpris.