2021 est dernière nous. Place à 2022. Comme vous le savez, la crise Covid-19 est passée par là. Depuis deux ans, elle a irrémédiablement bouleversé le marché du recrutement en France. Cela dit, les chiffres du recrutement en 2021 ne sont pas catastrophiques, loin de là. Ils sont même prometteurs pour l’année à venir, à condition que les entreprises prennent en compte les nouvelles aspirations des candidats. Cet article vous propose un tour d’horizon des statistiques du recrutement en 2022.
Statistiques du recrutement en France : que disent les chiffres ?
Cet article se base sur le baromètre Apec du 1er trimestre 2022, qui est particulièrement évocateur. Précisons que les chiffres du recrutement étudiés par l’Apec concernent l’emploi des cadres en France.
Des chiffres qui montrent une reprise de l’activité économique en France…
Il faut noter que d’un point de vue global, l’activité économique en France a continué sa progression depuis fin 2021 (+0,5 % du PIB entre le troisième et le dernier trimestre 2021). C’est une bonne nouvelle pour l’emploi.
Bien que nous pouvons aussi y voir un effet de rattrapage des secteurs d’activité les plus impactés par les mesures d’endiguement de la pandémie Covid-19 (restauration, tourisme, transports, etc.).
Grâce à ce retour du dynamisme économique, les offres d’emploi pour les cadres ont retrouvé leur volume annuel d’avant la crise sanitaire. Au dernier trimestre 2021, le volume d’offres dépassait en effet son niveau de 2019 de 24 %. C’est un signe clair et encourageant de la reprise des recrutements dans les entreprises françaises.
… contrebalancée par une certaine tension sur le marché du recrutement
La reprise de l’activité et de la volonté d’embaucher s’est malheureusement accompagnée de fortes difficultés à recruter pour les entreprises. Parmi les entreprises ayant recruté ou essayé de recruter des cadres l’année dernière, 60 % estiment qu’il est difficile de le faire (72 % dans le cas des grandes entreprises et 59 % pour les TPE/PME).
Cette tension sur le marché du recrutement est problématique. Car le nombre d’entreprises ayant embauché des cadres a stagné (10 %), en partie à cause de difficultés de recrutement aiguës. Pire, une entreprise française sur quatre qui prévoyait de recruter des cadres en 2021 a renoncé à le faire. La cause évoquée : un manque de candidatures ciblées par rapport au profil recherché.
Par ailleurs, pour réussir à recruter, 44 % des entreprises ont dû embaucher un cadre n’ayant pas toutes les compétences techniques requises pour le poste. Autre chiffre intéressant : 29 % des entreprises françaises se sont fait aider par un cabinet de recrutement en cours de processus.
Les entreprises françaises restent confiantes malgré tout
Bonne nouvelle : la confiance des entreprises est toujours là, malgré l’incertitude sanitaire. 78 % d’entre elles disent être confiantes quant à l’évolution de leurs carnets de commandes.
Au 1er trimestre 2022, les recrutements devraient encore progresser, notamment dans les grandes entreprises où l’intention de recruter s’élève à 67 %. Cette volonté de recruter devrait se traduire au cours de l’année par une augmentation significative des publications d’offres d’emploi.
Mais cette intention de recruter est limitée par la crainte des difficultés de recrutement. En effet, 78 % des entreprises qui comptent recruter s’attendent à faire face à des difficultés, et donc à faire de nombreux ajustements sur les profils recherchés.
Et du côté des candidats ?
La perception du côté des candidats cadres est plutôt bonne. Les projets de mobilité professionnelle en 2022 restent élevés (39 %). Mais ils ne progressent pas pour autant. Ce qui pourrait accroître la tension sur le marché et la guerre des talents.
À noter que les cadres en poste avaient été plutôt actifs dans leur recherche d’emploi en 2021 : 31 % d’entre eux avaient répondu à une offre de poste et 28 % avaient passé un entretien de recrutement au cours de l’année dernière.
Enfin, il y a un élément décisif que les entreprises doivent désormais prendre en compte dans leur façon de recruter. Il s’agit des nouvelles aspirations professionnelles et personnelles des candidats après la pandémie. Et justement, parlons-en.
Une tendance post-Covid à prendre en compte : le « Great Reshuffle »
Avez-vous entendu parler du phénomène que les recruteurs anglo-saxons appellent le « Great Reshuffle » ? Aussi appelé « Great Resignation », ce terme peut être traduit par « Grand Remaniement » en français. Il désigne le fait que des millions de salariés américains quittent leur emploi pour trouver un poste plus épanouissant et avec davantage de flexibilité (source : article publié dans le World Economic Forum).
Les critères pour trouver un poste ont évolué. Ils sont désormais concentrés autour de la flexibilité professionnelle. Par exemple, selon l’article cité précédemment, 9 salariés américains sur 10 ayant travaillé à distance pendant la pandémie veulent avoir la possibilité de travailler en home office au moins un jour par semaine.
Cette tendance du marché du travail américain va-t-elle également toucher la France ? Il est probable que oui, dans une certaine mesure. Ce n’est pas anodin si les entreprises françaises ont de plus en plus de mal à recruter ces derniers mois (comme nous l’avons vu précédemment). Celles qui sauront prendre en compte les nouvelles aspirations des salariés pourront sortir du lot aux yeux des candidats.
Vous vous reconnaissez dans ce constat et dans ces statistiques du recrutement ? Vous avez des difficultés à recruter ? N’attendez plus pour vous faire aider ! Un cabinet de recrutement spécialisé peut faire une grande différence entre des recrutements réussis et des recrutements ratés (ou abandonnés).
Si vous recherchez des profils dans l’IT et le digital, Solantis est le cabinet qu’il vous faut. Découvrez nos solutions en recrutement pour trouver celle qui répond à votre besoin !