Intelligence émotionnelle et recrutements

En tant que recruteurs, votre rôle est de comprendre les motivations et les comportements des candidats en face de vous...

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En tant que recruteurs, votre rôle est de comprendre les motivations et les comportements des candidats en face de vous. C’est pourquoi vous avez tout intérêt à intégrer l’intelligence émotionnelle dans votre façon de recruter. Car l’intelligence émotionnelle désigne l’aptitude de tout un chacun à gérer ses émotions et à les utiliser au quotidien. Dans cet article, nous vous proposons de prendre un peu de hauteur sur votre métier (que vous soyez un chargé de recrutement, un RRH/DRH ou un manager amené à recruter). Vous êtes prêt ?

Qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle au juste ?

Le concept d’intelligence émotionnelle a été popularisé en 1995 par Daniel Goleman. Mais il a toujours été au cœur de la psychologie et de la sociologie. Son but : aider à comprendre le comportement humain.

Concrètement, la définition de l’intelligence émotionnelle en fait la capacité à gérer et utiliser les émotions dans ses relations les autres. Il est question de maîtriser ses propres émotions, mais aussi de pouvoir lire celles de ses interlocuteurs. L’intelligence émotionnelle prend également en compte la capacité à faire ressortir telle ou telle émotion en fonction de la situation pour atteindre un objectif donné.

Avouez que ces derniers points se prêtent tout particulièrement aux enjeux de l’entretien d’embauche, non ? Car, au-delà des mots qui sont échangés, ce sont nos postures et nos émotions qui en disent long sur nous à notre interlocuteur (que l’on soit candidat ou recruteur d’ailleurs).

L’intelligence émotionnelle est donc une compétence relationnelle (ou soft skill) de premier plan. Elle est tout aussi importante que les autres compétences « techniques » nécessaires pour mener à bien les missions d’un poste.

Vous n’imaginez pas un profil commercial incapable de maîtriser ses émotions face à un client. Ou un chef d’équipe qui ne sait pas déceler les motivations des membres de son équipe afin de les faire collaborer vers un objectif commun. Eh bien, l’intelligence émotionnelle est derrière tout ça !

Alors bien sûr, il est particulièrement difficile d’évaluer l’intelligence émotionnelle dans un CV. Les entretiens de recrutement d’ailleurs là pour compléter une première impression. C’est pourquoi ils sont souvent assortis de quelques tests de personnalité bien sentis.

Nous allons décortiquer les principaux piliers de l’intelligence émotionnelle de Goleman afin de voir concrètement comment les appliquer dans votre stratégie de recrutement.

1 – La conscience de soi et la capacité à comprendre ses émotions

Même si vous êtes recruteur, avant de comprendre les autres, vous devez vous comprendre vous-même. Reconnaissez vos points forts et admettez vos limites. Cela influencera votre confiance en vous et l’assurance que vous dégagerez, notamment en entretien.

Car, on le rappelle, les entretiens d’embauche sont un échange : le candidat n’est pas le seul à être « évalué ». Le recruteur représente une bonne partie de la marque employeur de l’entreprise pour laquelle il recrute.

De temps à autre, n’hésitez pas à prendre du recul sur la façon dont vous communiquez avec vos candidats. Avez-vous l’air engagé ? Essayez-vous de dominer les échanges ? Une fois que vous vous connaissez, vous pouvez mieux comprendre comment les autres vous perçoivent.

2 – La maîtrise de soi

Dans la continuité du premier point, vous connaître vous permet aussi d’adapter plus facilement vos émotions et votre posture en fonction de la situation. La maîtrise de soi est également liée à votre résistance au stress (au travail et dans la vie de tous les jours).

Parvenez-vous à mettre de côté les facteurs de stress de votre propre vie et de transmettre une perception positive au candidat ? Êtes-vous capable de ne pas laisser vos émotions influencer le ton de votre voix ?

La maîtrise de soi comprend aussi votre capacité à faire preuve de souplesse pour surmonter les difficultés. Par exemple, quand le manager responsable du recrutement modifie les exigences ou change d’avis sur un candidat shortlisté. Ou encore lorsqu’un candidat vous « ghost » ouvertement. Une bonne gestion de vos émotions vous aide à mieux réagir face à ce type de situations qui arrivent (trop) fréquemment.

3 – L’empathie

L’empathie désigne la capacité à lire les émotions des personnes qui vous entourent, en tête-à-tête ou à distance. Elle représente la facette la plus emblématique de l’intelligence émotionnelle.

L’empathie est ce qui fait de vous un très bon recruteur. Comprendre les leviers profonds de motivation d’un candidat n’a pas de prix. Vous saurez ainsi s’il veut vraiment faire carrière dans le poste auquel il candidate, si votre entreprise est vraiment celle de ses rêves, et s’il est vraiment prêt à faire 2 heures de trajet tous les jours…

De plus, être empathique vis-à-vis de l’entreprise pour laquelle vous recrutez vous permet de comprendre sa culture (d’entreprise). C’est un avantage considérable : vous êtes alors en mesure de sélectionner les candidats en adéquation avec cette culture.

4 – La gestion des relations

La gestion des relations est la base même du recrutement. Selon Goleman, de bonnes aptitudes sociales permettent de « renforcer et soutenir les capacités des autres par le biais du feedback et des conseils ». Cela vous rappelle les moments passés à coacher certains candidats ? C’est normal.

Cette aptitude de l’intelligence émotionnelle vous aide à construire des liens solides avec vos managers, vos collègues, mais aussi vos candidats. Ce sont vos aptitudes sociales qui vont exercer une influence décisive, que vous proposiez un profil aux managers ou que vous vendiez une opportunité professionnelle à votre candidat.

La gestion des relations génère des interactions positives, tout en créant des opportunités de réseau. Vous restez ainsi plus facilement en contact avec les candidats afin de les recruter pour de futurs postes. Plutôt utile !

 

En bref, l’intelligence émotionnelle en recrutement, c’est du tout bon ! Plus qu’une simple tendance phare des années 90, elle vous aide à mieux recruter. Par ailleurs, l’intelligence émotionnelle met en valeur le savoir-être par rapport au savoir-faire dans des entreprises où le relationnel et l’empathie prennent une place grandissante.

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