Premier emploi : quelle est la bonne durée ?

La question de la durée idéale sur un poste n’a rien d’évident. Surtout quand on parle du premier emploi ! Car celui-ci est souvent ...

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Combien de temps faut-il rester en poste pour son premier emploi ?

La question de la durée idéale sur un poste n’a rien d’évident. Surtout quand on parle du premier emploi ! Car celui-ci est souvent déterminant dans une carrière professionnelle. Pour autant, premier emploi ou non, pas moins de 22 % des salariés quittent leur emploi dans les 45 premiers jours (selon Bersin by Deloitte). Dans ces conditions, il peut être difficile de s’y retrouver concernant la durée du premier emploi.

Vous vous demandez combien de temps faut-il rester en poste pour votre premier emploi ? Vous êtes au bon endroit ! Il est temps de répondre à cette question épineuse. Dans cet article, nous vous expliquons ce qu’en pensent vraiment les recruteurs (en tout cas ceux de chez Solantis).

La durée idéale du premier emploi : 3 ans !

En fait, la question de la durée du premier emploi n’est que la partie émergée de l’iceberg. La vraie question est donc : combien de temps rester en poste pour être crédible face à un recruteur ?

Ce sujet de fond est essentiel pour votre carrière professionnelle. De la durée de votre premier emploi découle non seulement votre crédibilité, mais aussi votre capacité à être recruté lors de vos futurs entretiens d’embauche.

Si cette question de la crédibilité ne se pose pas uniquement pour les premiers emplois, elle est d’autant plus importante dans ce cas de figure. En effet, les profils juniors et jeunes diplômés sont très souvent tiraillés entre leur envie de changer de poste et le besoin de prouver une certaine stabilité sur leurs CV.

Ainsi, pour un premier poste, la durée idéale est communément fixée à 3 ans minimum. En dessous, vous risquez plus facilement de passer pour un collaborateur qui ne s’investit pas assez longtemps dans l’entreprise.

Pour être exact, l’usage veut que vous passiez 3 ans minimum dans une même entreprise. Notez que vous pouvez tout à fait avoir changé de poste en interne durant cette période. D’ailleurs, de nombreux grands groupes limitent la mobilité interne à une période de 3 ans minimum sur un même poste avant de prétendre à évoluer (surtout à la suite d’un premier poste).

Une durée qui reste à nuancer

Cette période de 3 ans minimum sur le premier emploi est mise à mal ces dernières années. Le temps où nos parents restaient au même poste toute leur vie est révolu ! Les dernières générations ont tendance à changer de poste et d’entreprise bien plus rapidement, y compris dès leur premier emploi.

71 % des personnes âgées de 18 à 29 ans ont déjà vécu au moins un changement d’emploi, contre 53 % pour les profils de plus de 40 ans (sondage conduit par l’Ifop et Monster en 2017).

Les jeunes diplômés ne se projettent plus aussi longtemps sur le même poste que les générations précédentes. 18 mois leur suffisent largement pour tester un emploi et un environnement, puis décider d’aller voir ailleurs ou de se reconvertir.

Les recruteurs sont de plus en plus conscients de cela. Ils savent que les profils juniors ne cherchent plus forcément la loyauté envers leur employeur.

Ce raccourcissement de la durée du premier emploi est également à nuancer par rapport à l’état du marché de l’emploi actuel (surtout depuis la crise Covid-19). De nombreux jeunes diplômés commencent désormais par un emploi de courte durée : un CDD ou une mission en intérim, par choix ou non.

En 2016, déjà, le CDD était en train de rattraper le CDI en tant que premier contrat de travail (respectivement 43,2 % contre 43,5 %, selon le JDN Viadéo).

La durée du premier emploi dépend aussi de la typologie de postes et d’entreprises dans lesquels vous travaillez. Les profils issus du Conseil (notamment dans les métiers de l’IT) sont davantage enclins à « bouger » plus vite que les profils réalisant tout leur parcours en entreprise.

Est-il possible de changer de poste au bout d’un an d’expérience professionnelle ?

Oui, à condition d’argumenter ! Forcément, quand on est recruteur, avoir un candidat en face de soi qui n’est resté que quelques mois sur son premier poste, ça interpelle. La crainte de réaliser un mauvais recrutement est légitime.

Mais cela ne veut pas dire que le candidat n’a aucune chance de convaincre, au contraire. Ce n’est pas une solution de rester dans un poste qui ne correspond pas à vos attentes et sur lequel vous n’avez rien à apprendre. Si votre premier emploi s’avère décevant ou que vivez une expérience désagréable, il n’y a qu’une seule recommandation : fuyez ! Les raisons pour quitter un emploi ne manquent pas.

À vous de déterminer dès l’entretien si tel ou tel poste va apporter de la valeur ajoutée à votre carrière. Et si vous allez vous y épanouir. Car il vous faut éviter de renouveler les mauvaises expériences professionnelles sur des périodes courtes, tant pour votre CV que pour vous.

Les recruteurs peuvent comprendre que vous avez préféré écourter votre première expérience si elle a été peu satisfaisante : il faut savoir partir à temps.

Si c’est votre cas, vous devez préparer soigneusement votre argumentaire pour rassurer vos futurs employeurs potentiels. Insistez sur les compétences que vous avez développé lors de cette première expérience professionnelle. N’hésitez pas à mettre les pieds dans le plat et à expliquer les raisons de votre départ précipité : qu’est-ce qui vous a déplu et que vous souhaitez éviter à l’avenir ?

L’expérience acquise est plus importante que la durée du 1er emploi

Ce n’est pas tant la durée du premier emploi qui est importante, mais l’expérience acquise. Quelqu’un ayant une expérience de « seulement » 18 mois dans un environnement très stimulant et proche du poste convoité passera certainement devant un autre candidat étant resté 3 ans au même poste sans évoluer et sans avoir retiré de réelles compétences.

En tout cas, c’est notre vision chez Solantis. Les compétences recherchées pour le poste en question, ainsi que vos soft skills, sont les éléments qui font toute la différence.

L’important est de faire régulièrement le point sur votre premier emploi. Demandez-vous si vous êtes ou non dans votre zone de confort. Est-ce que vous continuez à apprendre et à développer vos compétences ? Avez-vous des perspectives d’évolution en interne ? Est-ce que vous êtes épanoui ? Vous saurez alors s’il est temps de quitter votre premier poste.

Ne vous mettez pas la pression non plus. Si vous vous sentez épanoui dans votre entreprise actuelle, vous pouvez tout à fait décider d’y rester longtemps, et même d’y faire toute votre carrière si le cœur vous en dit.

Bien que la durée idéale d’un premier emploi soit de 3 ans, ne vous forcez pas à rester absolument dans un poste qui n’est pas adapté. Si vous êtes dans cette situation, rassurez-vous : vous n’êtes pas le seul. 53 % des jeunes diplômés ont déclaré avoir envisagé de quitter leur premier emploi parce qu’ils ne s’y sentaient pas à l’aise (étude menée par Hay Group en 2015).Nous vous invitons dans ce cas à préparer vos prochains entretiens (notre blog dédié au recrutement est là pour ça !) et à consulter nos offres d’emploi.

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